Lesdangers à éviter sur la plage avec son chien. Vacances. Quels sont les dangers de la plage pour votre chien ? Pour aller à la plage avec votre chien, il faut prendre quelques précautions : Oursins, méduses, sel, sable, déchets. Pour profiter à 100% de la plage avec votre chien, pensez à ces quelques conseils.
Une terrasse à Lisbonne, au Portugal. © Rrrainbow Couler des jours heureux sous des cieux fiscaux cléments, loin des tracasseries de l'administration française, apparait souvent comme un privilège réservé aux plus fortunés. Seuls les redevables de l'impôt de solidarité sur la fortune ISF, riches héritiers ou patrons d'entreprises taxés dans les tranches les plus élevées du barème pourraient y prétendre. Cette image tenace est largement répandue et bien des Français proches de la retraite s'imaginent, pour reprendre une expression juridique, "attachés à perpétuelle demeure" au sol de la métropole. Il est vrai que pour s'installer en Suisse, en Belgique ou au Royaume-Uni, il faut un patrimoine solide et des revenus mobiliers ou immobiliers importants. Mais ailleurs, qui plus est sous des climats ensoleillés, nul besoin de s'appeler Crésus pour vivre une retraite épanouie et plus légère fiscalement que dans l'Hexagone. Ceux qui, dans les statistiques de l'Insee, appartiennent aux classes moyenne et moyenne supérieure peuvent voguer vers de nouveaux horizons et améliorer sensiblement leur niveau de vie en choisissant parmi de nombreuses destinations. Trois sortent du lot. Le Portugal est "tendance", le Maroc, moins prisé qu'autrefois, reste intéressant, et, pour les amateurs du mode de vie américain, la Floride est l'Etat le plus accessible. Si vous craignez d'avoir le mal du pays, rien ne vous oblige à quitter la France. Il vous faudra seulement accepter de vous éloigner de la métropole pour mettre le cap sur un département d'outre-mer Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte ou, plus loin, vers la Polynésie française. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Si les longs voyages en avion vous rebutent alors que vous souhaitez revenir régulièrement en France pour rendre visite à vos proches, vous serez séduit par le Portugal ou le Maroc. Si, en revanche, huit heures de long courrier ne vous font pas peur, préférez la Floride. Mais l'éloignement et les modalités de transport ne seront pas vos seuls critères. Avant de vous lancer, il est indispensable de connaître les atouts et les inconvénients des pays dans lesquels vous envisagez de poser vos valises. Portugal l'eldorado des retraités Getty Images/iStockphotoLe Portugal est devenu le lieu de résidence privilégié des retraités français. Ils viennent y chercher un climat doux, une population accueillante et un traitement fiscal de faveur. Car les pensions versées aux retraités qui s'installent en Lusitanie sans y avoir résidé auparavant pendant cinq ans sont exonérées d'impôt durant dix ans, de même que leurs revenus locatifs ou financiers. Mais ces derniers, s'ils proviennent de l'Hexagone, seront soumis à une retenue à la source en France. De plus les retraites des fonctionnaires français, en vertu de la convention fiscale liant les deux Etats, restent taxables dans notre pays. Autres atouts du Portugal il n'y a pas de droits de succession et d'impôt de solidarité sur la fortune et l'équivalent des impôts locaux y est très modéré. Pour y résider, vous pouvez louer ou acheter. L'achat est conseillé. Les prix, malgré une hausse récente, restent modérés, le haut de gamme lisboète plafonnant à 5 000 euros le mètre carré, tarif que l'on retrouve même à Cascais, station balnéaire proche de la capitale. Avantages vous êtes en zone euro dans un pays où le français est couramment pratiqué. Vous gagnez en pouvoir d'achat, le coût de la vie étant inférieur de 20 à 30 % à celui de la France. Inconvénient le système public de santé, dont vous bénéficiez en tant que citoyen de l'Union européenne, n'est pas performant partout. Il s'est amélioré, notamment dans la région de Lisbonne. Une mutuelle pour avoir accès à des centres de soins privés est recommandée. Démarches il faut informer le fisc et vos caisses de retraite de votre installation. Au Portugal, vous devez obtenir le statut de résident fiscal non habituel, une procédure longue de six à huit mois qu'il vaut mieux confier à un avocat local. Maroc toujours avantageux mais non sans risques iStockLe royaume chérifien a longtemps été recherché par les candidats au départ pour son climat, son coût de la vie et sa fiscalité. Les revenus des retraités français y sont taxés à un impôt progressif assez similaire au système français, mais après un abattement de 40 %, porté à 80 % si vous transférez votre pension sur un compte marocain en dirhams ou en euros acceptés dans la plupart des commerces. Néanmoins, l'islamisation de la société marocaine a sérieusement ralenti les expatriations. Avec une conséquence heureuse pour ceux qui maintiennent leur projet les prix de l'immobilier, qui frisaient la surchauffe à Agadir, Marrakech, Essaouira ou Tanger, lieux préférés des Français, ont beaucoup baissé. Tant que les incertitudes politiques ne sont pas dissipées, mieux vaut louer. Un beau 100 mètres carrés dans une résidence avec piscine à Agadir vous reviendra à 300 euros par mois. Avantages le coût de la vie est vraiment très faible. Un couple de retraités touchant 2 000 euros par mois de pensions peut vivre luxueusement belle résidence, personnel de maison, aide à domicile, inscription dans les clubs de golf... En outre, de nombreux Marocains parlent français. Inconvénient le système de santé est franchement mauvais. Il est impératif de souscrire une mutuelle donnant accès à des cliniques privées. Démarches en France, vous devez prévenir votre centre des impôts et vos caisses de retraite. Au Maroc, vous avez besoin d'une carte d'immatriculation donnant droit à un permis de séjour d'un an renouvelable. Après trois ans de présence, vous obtiendrez une carte de résidence valable dix ans. Floride un paradis accessible après l'obtention d'un visa Getty Images/iStockphotoLe "Sunshine State" est l'Etat préféré des retraités américains. Le climat n'est pas leur unique motivation. La fiscalité attrayante en est une autre, car la Floride ne perçoit pas d'impôt sur le revenu. Un avantage dont profitent aussi les expatriés. Un Français qui s'y installe ne supporte donc que l'impôt progressif fédéral dont les taux varient entre 10 % et 39,6 %, ce dernier ne s'appliquant qu'au-delà d'un revenu d'environ 370 000 euros. Pour acheter un bien en Floride, étape incontournable, vous devez faire appel à un agent immobilier. Le processus d'acquisition est transparent et parfaitement sécurisé historique des transactions et bilan sur le bien, plus complet que les diagnostics en France, sont fournis systématiquement. Les mauvaises surprises sont rarissimes. Les droits à payer sont faibles 0,6 % à Miami. Quant aux prix, si les villas du front de mer de Palm Beach ou des îles privatives de Miami valent des dizaines de millions d'euros, on trouve aussi de belles maisons et des biens dans des résidences réservées aux seniors entre 400 000 et 500 000 euros. Attention, la property tax, l'équivalent de notre taxe foncière, est assez lourde. Avantages vous profitez de l'American Way of Life et d'un environnement juridique balisé par les nombreuses conventions bilatérales signées entre la France et les Etats-Unis, qui facilitent les procédures. Inconvénients attendez-vous à des dépenses élevées au quotidien, et prévoyez une solide assurance santé car les soins, de grande qualité, sont très onéreux. Démarches si, comme pour les autres pays, vous devez informer le fisc français et vos caisses de retraite, le plus difficile est d'obtenir la Green Card, la fameuse carte verte. Pour les retraités, il faut demander un visa EB5 en investissant 500 000 dollars au minimum environ 473 500 euros dans un placement créateur d'emplois. Vous aurez alors une carte verte pour deux ans qui, à l'échéance, pourra devenir permanente. Le recours à un avocat est indispensable pour obtenir ce visa. Les plus lus OpinionsEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétiqueChroniqueAbnousse Shalmani
Cest la mer allée Avec le soleil. Mai 1872 - Texte du fac-similé Messein. Avant de partir en Belgique, Rimbaud offrit ce manuscrit à Jean Richepin, qui le prêta à l'éditeur Albert Messein
Dans cet article nous allons voir comment peindre la mer en aquarelle. D’habitude je commence mes articles par la théorie mais aujourd’hui nous passerons directement à la pratique. Je vais peindre la mer devant vous d’après nature en plein-air. Je vais vous montrer partie par partie comment peindre la mer en aquarelle et après cela vous pourrez regarder une vidéo qui vient de ma chaine YouTube. Comment peindre la mer en aquarelle. Comment preparer une feuille de papier pour peindre la mer. Commençons par préparer notre feuille de papier pour peindre la mer. Après avoir collé une feuille de papier sur une planchette à dessiner je vous conseille de dégraisser cette feuille avec de l’eau. Vous pouvez appliquer de l’eau à l’aide d’une éponge de mer ou d’un gros pinceau en poil d’écureuil petit-gris. Pourquoi est-ce que je vous conseille de passer de l’eau sur une feuille avant de commencer à peindre à l’aquarelle ? Quand on touche une feuille de papier on laisse inévitablement un peu de gras sur notre feuille. Si l’on ne dégraisse pas la feuille, lorsque l’on est en train de peindre on risque d’avoir les endroits où les couleurs ne se mettent très bien sur la feuille et comme cela on risque d’abimer notre peinture. Pour mettre l’eau sur une feuille j’utilise toujours le pinceau écureuil ou l’éponge de mer comme ils sont très doux et n’abîment pas la surface du papier aquarelle. Au début vous avez le choix. Vous pouvez tout simplement dégraisser votre feuille, et attendre pour que votre feuille sèche complètement et ensuite commencer à peindre sur la surface complétement sèche ou bien rajouter dans l’eau un tout petit peu de couleur de base comme cadmium jaune, par exemple et commencer à peindre directement sur le papier humide. Peindre sur le papier humide ou sec ? Dans l’aquarelle il y a une règle. On peut peindre sur le papier sec ou humide, mais on ne doit pas travailler sur le papier demi-sec. Si vous peignez sur une feuille de papier demi-sec vous risquez que la couleur que vous mettez par-dessus déchire une couche de peinture inferieure. Il y a les cas exceptionnelles où vous pouvez utiliser exprès cet effet de déchirure pour peindre l’écume sur les vagues par exemple. Mais on parlera de cette technique plus tard. 🙂 . Si vous métrisez déjà bien la technique d’aquarelle vous pouvez contourner un peu cette règle en travaillant avec des pinceaux presque secs, mais cela ne marche pas toujours. Donc au début il vaut mieux tout simplement suivre cette règle. Dans cette aquarelle j’ai choisi la deuxième variante pour peindre la mer. J’ai mis la première couche de peinture en rajoutant un peu de cadmium jaune. Comme j’ai travaillé en plein-air au bord de la mer où l’air est très humide la peinture met assez longtemps pour sécher, donc j’ai choisi de travailler sur du papier humide. Par contre j’ai laissé non couvert les endroits où il y avait les reflets forts du soleil. Pourquoi l’ai-je fait on verra plus tard. Normalement je couvre toute la surface de la feuille de papier avec un peu de couleur, y compris les taches de lumière, car même les taches de lumière très claires ont sa couleur. Dans la nature il n’existe pas la couleur purement blanche et noir, elles sont toujours composées des autres couleurs. Sur le papier humide je rajoute les autres couleurs qui se fondent et se mélanges facilement sur la couche de peinture humide. Je trace de suite les nuages et la couleur du ciel plus foncée en haut qui s’éclaircie et devient plus chaude en descendant vers la ligne d’horizon. Pour marquer les parties claires des nuages, je les essuie avec un pinceau bien égoutté. Après je rends les ombres des nuages plus foncées. Faites attention je change toujours les couleurs. La couleur des nuages est différente de celle du ciel de la mer, même si c’est toujours la couleur bleue. Ensuite je trace la ligne d’horizon et commence peindre la mer. Faites attention je travaille toujours sur une feuille de papier humide. Si vous avez choisi de travailler sur une feuille de papier humide mais durant votre travail la couche de peinture sèche trop vite. Je vous conseille donc de la laisser sécher complètement, ensuite de mettre encore une couche d’eau sur votre feuille et enfin après cela continuer à travailler. Il y a encore une règle à appliquer quand vous travaillez sur un paysage. Commencez toujours par peindre par le ciel et évitez de peindre le ciel après la terre pour ne pas emmener les couleurs de la terre dans le ciel. Les couleurs du ciel doivent rester très claires et très propres. Cette règle touche plutôt des paysages avec la terre, quand on peint la mer on peut emmener dans le ciel les couleurs de la mer mais il faut quand même surveiller à ce que les couleurs restent propres. Donc on continue à peindre la mer en aquarelle. Regardons quels mélanges de couleurs on peut utiliser pour peindre la mer. La mer, même si elle nous parait bleue n’a pas qu’une seule couleur. Dans la mer on voit toujours beaucoup de nuances de bleu. Je précise dans la peinture que je suis en train de réaliser. En fait la mer peut être grise le gris comme couleur n’existe pas non plus, il est toujours composé d’autres couleurs. , verte, ocre etc. Dons revenons à notre peinture. Je commence à peindre la mer avec un mélange de bleu outremer et bleu de cobalt et puis je continue vers le bas avec le bleu de cobalt et le bleu de céruléum et un peu d’ocre jaune. Ensuite je continue avec un mélange de bleu outremer, d’alizarine cramoisie et de violet d’outremer. Dans les endroits où il y a les reflets de soleil et où j’ai gardé le papier vierge je passe avec le pinceau bien égoutté mais avec juste un peu de couleur, ce qui ne me permet pas de couvrir complétement la surface blanche de papier, mais je juste laisse un peu de couleur sur les grainages inférieures du papier aquarelle torchon. Cela donne l’effet de brillance des reflets du soleil sur l’eau. Maintenant je commence à mélanger les couleurs pour le sable. Je mélange l’ocre avec un peu de violet d’outremer. Un conseil…. Evitez de mélanger trop de couleurs pour trouver le teint de l’endroit que vous peignez. Ne mélangez pas plus que trois, rarement quatre couleurs. Sinon votre mélange risque de perdre de sa pureté. En plus, il faut toujours prendre en considération que les couleurs d’aquarelle sont transparentes et quand vous peignez avec les glacis à travers la couche supérieure vous pouvez voir la couche inférieure. Donc si vous travaillez par-dessus une couche où il y avait déjà un mélange de quelques couleurs essayez de travailler avec les couleurs pures au maximum avec le minimum de mélanges. Si non vous risquez d’obtenir au final une couleur boueuse. Tout sur le mélange des couleurs vous pouvez trouver dans mon article “Comment mélanger les couleurs à l’aquarelle”. Un exercice simple de mélange des couleurs que vous pourrez trouver dans mon article “Mélange de couleurs à l’aquarelle. Exercices.” Donc après avoir fini la première couche de peinture je mets la deuxième couche sur la mer. Cette fois-ci je ne couvre pas complétement toute la surface de la mer, mais je laisse les endroits plus clairs non couverts. Pour faire l’écume sur la vague au premier plan je passe avec le pinceau bien humide et ensuite sur le même endroit avec le pinceau très bien égoutté. Comme cela j’enlève une couche de couleur dans cet endroit et tant que la feuille de papier reste humide dans cet endroit je rajoute de la couleur violet-ocre dans l’ombre de l’écume l’écume, malgré qu’elle nous paraisse blanche à sa forme, comme n’importe quel objet, donc comme tous les objets elle a son ombre, pénombre, son reflet et sa lumière. Comment peindre la mer agitée à l’aquarelle vous pouvez voir dans mon article “Comment peindre les vagues à l’aquarelle”. Après cela je mets quelques taches foncées sur le sable qui représentent le jeté de la mer. Après je reviens vers la mer pour la rendre plus foncée. Comme cela les reflets brillants du soleil seront encore plus clairs et visibles. Il n’y a pas de lumière sans ombre. Si vous voulez rendre la lumière claire, faites l’ombre plus foncée. On voit tout en comparaison. Ensuite je détaille le sable avec les ombres bleu outremer – ocre- alizarine cramoisie. Après cela je mets encore une couche de peinture sur le ciel pour le rendre plus foncé et faire ressortir les contours clairs des nuages. Dès que j’ai fini de peindre la mer, le ciel et la terre je mets les petits bateaux. Et je continue à détailler la mer avec la couleur très pure car je travaille déjà par- dessus les deux couches de peinture. Maintenant il ne me reste qu’à affiner le premier plan et enlever encore en peu la couche de peinture autour des bateaux pour souligner encore plus la différence de tonalité entre le reflet éblouissant du soleil sur l’eau et le bateau qui se trouve en contre-jour et sur le font du reflet brillant de soleil qui parait presque noir. Merci d’avoir lu cet article. A la fin je vous propose de regarder une vidéo “Comment peindre la mer en aquarelle” qui montre le travail sur cette aquarelle étape par étape. Cette vidéo vient de ma chaîne Youtube. J’envisage de publier réguliérement sur cette chaîne des tutos et des vidéos avec les astuces et les exercices. Comme exercice je vous conseille de peindre la mer d’après une photo ou encore mieux d’après nature. Et n’hésitez pas à me poser des questions dans les commentaires. Vous pouvez également m’envoyer vos peintures si vous voulez que je les analyse et vous donne des conseils pratiques. Comment peindre la mer en aquarelle Je vous conseille également de lire mon article “Comment rattraper des erreurs à l’aquarelle” , “Comment peindre à l’aquarelle une nature morte” où vous trouverez beaucoup de conseils pratiques qui peuvent vous aider à peindre en aquarelle. L’article “Comment dessiner l’eau et ses reflets dans le paysage” qui vous aidra à apprendre à dessiner l’eau. L’information sur le materiel de l’aquarelle vous la trouverez dans mon article “Débuter en aquarelle” Et les régles de la perspective aérienne vous pouver les trouver dans l’article “La perspective aérienne“. Merci et à bientôt ! 🙂
Cest la mer allée Avec le soleil. Ame sentinelle, Murmurons l'aveu De la nuit si nulle Et du jour en feu. Des humains suffrages, Des communs élans Là tu te dégages Et voles selon. Puisque de vous seules, Braises de satin, Le Devoir s'exhale Sans qu'on dise : enfin. Là pas d'espérance, Nul orietur. Science avec patience, Le supplice est sûr. Elle est retrouvée. Quoi ? - L'Eternité. C
Catherine Peintre Catherine Peintre est née en 1968 et vit en Provence. Elle dit de l'écriture que c'est sa boîte à ouvrage ». Après deux recueils de nouvelles, et un roman sentimental publiés chez Edilivre, elle nous conte aujourd'hui avec La fille aux longues boucles de châtaigne l'histoire d'une petite fille, de ses deux parents, et du chat de la maison familiale. Ce petit roman, évoquant le calme et la plénitude, peint les scènes de vie de ce quatuor d'enfance.
Cest la mer Allée avec le soleil by b. Un texte de Georges Badin – 25 décembre 2009. L’enfant était dans ce vaste domaine sans possession d’aucune sorte, avec le bois de pins qui
Fanny, Montalivet, France, 1996 © Jock SturgesJock Sturges fera toute l'interview en français, s'excusant à l'avance d'éventuelles fautes de prononciation. L'hiver, sa langue est un peu rouillée, dit-il, il ne parle français que l'été finalement. Il l'a appris dans le sud, à Montalivet, un camp naturiste dans lequel il se rend en famille, à chaque grandes vacances. Ses nus, comme lui, ont besoin de la chaleur et de la lumière du soleil. Dans son dernier ouvrage Fanny, le photographe américain raconte en images la vie d'une petite fille qui devient grande. Chaque été, de ses cinq à ses trente ans, il l'a photographiée. Nue et solaire. Jock nous parle de cette rencontre inoubliable, de la photographie, de l'éternité et du noir et blanc aussi. Vous parlez de votre rencontre avec Fanny dans la préface de l'ouvrage éponyme, pourriez-vous nous la raconter de nouveau ? Elle n'avait que deux ans quand on a fait connaissance à Montalivet. Elle voulait toujours être sur le dos, sur les genoux, chez nous quoi... A cinq ans elle a enfin dit Mais pourquoi il n'y a pas de photo de moi ? », parce qu'on parlait souvent de photo et qu'elle voulait le faire. Et je l'ai photographiée jusqu'à aujourd'hui. Elle a trente ans maintenant, et à la dernière séance que j'ai faite cet été, elle a chuchoté à mon oreille ce soir-là pour me dire qu'elle était enceinte. Alors j'ai pleuré comme une fontaine ! Et maintenant elle a un joli ventre mais je ne suis pas là pour la prendre en photo, c'est horrible ! J'aurais bien voulu la photographier, grande et belle comme ça, mais je n'ai malheureusement pas l'argent pour faire un voyage éclair en France. On grandit avec son modèle, photographiquement mais aussi personnellement, le ressentez-vous quand vous regardez votre travail ? Oui en effet, il faudrait que je fasse une classe spéciale pour perdre du poids parce qu'en effet j'ai bien grandi » rire, j'ai malheureusement grossi ! Vous savez, à chaque fois que l'on fait des photos, on apprend. On apprend des modèles, de la lumière, du lieu on apprend tout le temps ! Et je ne peux pas dire que je suis le même photographe que j'étais quand j'ai fait sa connaissance il y a très longtemps. A l'époque je parlais peu le français... Fanny et Claire, Montalivet, France, 1993 © Jock Sturges Il y a un intérêt pour les corps féminins de l'enfance on passe d'une Fanny, jeune, presque asexuée, à une préadolescente androgyne, puis à une adolescente avec les transformations qui vont avec et enfin à une adulte. C'est assez fascinant à regarder, l'est-ce tout autant à photographier ? C'est un grand cadeau qu'elle nous a fait ! On voit que le corps change mais on voit que le personnage change aussi. On voit le choc de la disparition de sa mère, on voit la tristesse qui suit, le caractère qui sort. On voit sa force. Elle devient pompier, elle devient de plus en plus costaude, dans son esprit et son âme aussi. Et maintenant elle est joyeuse. Elle est quelqu'un de très spécial... Mais il y a aussi dans toutes ces photos quelque chose de très important l'absence de honte. Et ça c'est le naturisme ! Les gens qui sont élevés comme ça, qui passent leur jeunesse comme ça, ils ont un cadeau dans la vie qui est invisible ils n'ont pas honte, elle ne figure pas dans leurs pensées. Les mots de Walter Keller en postface disent Etre nu comme l'est Fanny sur les pages de ce livre est un acte de paix et donc de beauté ». Etes-vous d'accord ? Avez-vous conscience de faire acte de beauté » ? Oui en effet c'est bien dit. Walter Keller était mon meilleur ami aux Beaux-Arts, c'était quelqu'un de très généreux, de très intéressant, une super "grosse tête" et j'ai toujours appris de lui, c'était un grand privilège l'essai qu'il m'a fait. Oui c'est un acte de beauté, je suis un peu perdu dans la chasse de la beauté. J'ai aussi fait de la mode, Vogue et tout ça. J'ai énormément de respect pour les photographes de mode. J'ai photographié les femmes qui sont parmi les plus belles du monde entier. Pour moi ça fait semblant d'être de la beauté mais ce n'est pas la beauté du tout. On n'est pas touché, on n'est pas ému. Je trouve les photos de Fanny beaucoup plus touchantes, rayonnantes et beaucoup plus belles. Fanny, Montalivet, France, 1995 © Jock Sturges Fanny, Montalivet, France, 1995 © Jock Sturges Parmi les différentes photographies de Fanny, la position des genoux repliés semble être une position qui vous plaît, c'est celle de l'enfance, on la retrouve chez Fanny, à la fois petite mais aussi adulte. En effet, dans la musique il y a plusieurs cordes qui donnent un son, et je pense que les positions sont comme des cordes, ça fait partie de la musique de sa vie. Elle fait ça, j'accepte. Je ne dis pas OK on va faire la pose que tu n'avais pas faite avant », il y a longtemps que j'ai appris que c'était une bêtise de faire ça. Je laisse aller les modèles, et de temps en temps je dis Ne bouge pas, ne bouge pas ». Mais avec Fanny on a dépassé ça. A travers les années, les personnes qui posent pour moi, qui me donnent de la beauté, elles apprennent, les meilleures photos sont celles où elles n'ont pas conscience de poser, naturelles, et ça c'est Fanny ! Dans son poème L'éternité, Rimbaud écrit Elle est retrouvée. Quoi ? — L'Éternité. C'est la mer allée Avec le soleil ». Ces photos de Fanny en bord de mer n'ont-elles pas un peu le parfum d'éternité ? C’est très beau, j’aime ça. Oui l’éternité, c’est un peu mon ambition avec le nu parce que dès que l'on fait des photos de nu sur la plage, il n'y a pas de traces de la culture actuelle, les tatouages, les piercings, des choses comme ça... On peut se poser la question à quel moment cela a-t-il été fait ? Quelle année ? Il n’y a plus d’indices du tout. J’ai l’ambition de faire des photos qui sont des traces de vérité éternelle sur l’être humain. C’est une grande ambition, mais ce n’est pas à moi de dire si j’ai réussi ou pas... Fanny, Montalivet, France, 1996 © Jock Sturges Dans le documentaire Line of Beauty and Grace, vous dites que votre travail est purement émotionnel », il n'y a donc aucune intellectualisation ? Je suis capable d’écrire intellectuellement sur mon travail ou sur l’art, mais tout ce que j’investis dans mon travail, ce sont les émotions. Et le plus important, ce sont les relations entre les modèles et moi, tout ce qui se passe entre nous, la confiance, le temps... Je dis assez souvent que 99% du temps de mon travail de photographe n’est pas de faire des photos mais de faire un travail social qui rend possibles les photos qui suivent. C’est une grande joie ! Au début de ma carrière, comme tous les jeunes photographes, j’avais très envie d’avoir des bouquins, des expositions, dans des galeries, même des musées… mais ça ne m’a pas pris longtemps pour comprendre que les feuilles sous verre sur le mur des galeries n’avaient rien à voir avec la grande joie d’être dans la lumière avec des modèles, en train de faire les photos. Dès que l’on arrive à comprendre que c’est le fait de faire le travail qui compte, c’est la plus grande chose qu’on peut gagner dans la vie ! C’est là que la joie existe ! Et justement, comment se passe une séance de pose avec Jock Sturges ? La chose qui me fascine toujours dans mon travail, c'est que je ne fais pas poser mes modèles du tout. Je les laisse aller, je les laisse faire, et de chaque personne j'apprends une leçon différente. Moins j'en fais, plus j'ai. Je travaille comme ça avec tous les gens que je prends en photo, je les suis à travers toute leur vie et j'ai des séries qui approchent maintenant quarante ans. Mais Fanny était un peu différente de tous les autres, parce qu'elle n' a posé pour moi qu'une ou deux fois par an. Elle s'est donnée en petites doses, et quand elle l'a fait, elle a posé tellement bien que je n'ai pas fait de mauvaises photos du tout ! Dans ce livre - et je n'ai jamais fait ça avant - j'ai publié toutes les images, presque sans exception. Fanny, Montalivet, France, 1999 © Jock Sturges Fanny, Montalivet, France, 2003 © Jock Sturges Pourquoi utilisez-vous la chambre grand-format ? Ça apporte deux choses. La première ce sont les images et la précision que le numérique n’apporte pas encore. Mais ça, c’est moins important que la seconde le rituel de travail. Les modèles se trouvent flattées par l’appareil qui est lourd, cher et grand. Elles voient que je les prends très au sérieux. C’est beaucoup de travail et chaque prise de vue coûte 10 dollars pour le noir et blanc et presque 40 dollars pour la couleur. Dès que l’on fait des photos d’êtres humains, il y a trois choses qui peuvent se passer psychologiquement première chose ça peut blesser, faire du mal, gêner ou embarrasser ; deuxième cas, c’est neutre, on fait la fête avec des amis quelqu’un fait une photo du groupe, on n'a rien gagné mais on n'a rien perdu ; le troisième cas, et c’est le plus important, c’est que les photos rendent heureux, plus beaux, plus belles on est aimé, admiré et à la fin de la séance, on se dit Je me sens bien dans ma peau ». Que pouvez-vous nous dire de l'alternance noir et blanc et couleur ? Ou plutôt de la couleur qui vient envahir parfois les noir et blanc, comme les ongles vernis bleus de Fanny qui sautent soudainement aux yeux ? Pendant longtemps, ce n'était pas possible de faire un tirage couleur qui ait une bonne durée de vie. Même chose pour les papiers, il n’y avait pas de surface qui me plaisait. Eggleston ou d’autres ont fait les dye transfer et je n’aimais pas du tout. Je trouvais la couleur changée, bizarre, et pas intéressante. Si on change de couleur, on change de métaphore, on change la vie comme vous la comprenez maintenant et il faut avoir une raison pour faire ça, pas juste une raison technique. Et tout d’un coup, avec la naissance du numérique et les grandes imprimantes de chez Epson, on a commencé à avoir la possibilité d’un tirage d'une très bonne durée de vie, sur un très beau papier, une surface magnifique, avec une image qui ressemblait exactement au moment où l’on avait pris la photo, avec une précision qu’on n'avait jamais pu avoir avant. A partir de ce moment-là , j’ai été fasciné par la couleur pendant six/sept ans. J’en fais encore un peu mais maintenant je suis revenu, plus ou moins à 100%, au noir et blanc qui était mon grand amour depuis le début. Pour qu’une photo soit une photo de beaux-arts », il faut qu'elle fasse un pas vers la métaphore. Comme la photo noir et blanc est déjà une réduction à l’essentiel, elle a beaucoup moins de mal à aller vers la métaphore alors que les images couleur sont collées à la réalité, et que le saut vers la métaphore est beaucoup plus difficile à faire. Fanny, Montalivet, France, 2005 © Jock Sturges La nudité est-elle devenue plus problématique ces dernières années ? Celle des enfants tout particulièrement ? Ironiquement et tristement avec les conventions sociales de certains pays, il y a de moins en moins de monde capable de voir mon travail sans penser que c’est un travail sexuel. Aux Etats-Unis, dans les galeries et le monde des beaux-arts, mon travail est très bien reçu, il l'est beaucoup moins par les chrétiens ! Mais on est fou ici ! Je n’arrête pas de recevoir des questions de mes amis français et européens Mais qu’est-ce que vous foutez là ? » Tous ces gens qui se tuent avec les armes, tous ces religieux qui sont contre tout et qui sont arrêtés ensuite pour avoir commis des crimes sexuels eux-mêmes... Mais tout ça, c’est comme une vague qui arrive et qui repart, c’est comme un signal, ça monte et ça descend... Maintenant on est dans un trou assez bas, mais ça va remonter j’en suis sûr ! On dit que l'autocensure de l'artiste est le pire qu'il puisse lui arriver qu'en pensez-vous ? Vous êtes-vous déjà autocensuré ? C’est Facebook qui joue un rôle très important dans l'autocensure. Moi-même je sens cela, car si on se risque à afficher une photo de nu on est viré. Ça rend criminelle la simple pensée de faire une telle chose. Et comme il y a des milliards de gens sur Facebook, ça change la culture entière ! Le photographe Alain Laboile a été bloqué je ne sais combien de fois pour des photos de ses enfants qui sont tout petits, et à chaque fois il y a le moral qui tombe ! Il n'y a pas la moindre sexualité dans son travail. Il est le meilleur photographe que j’ai croisé dans ma vie ! Il habite au sud de Bordeaux, il a six enfants et pour gagner sa vie il est sculpteur. Il y a six ou sept ans il a acheté un appareil photo pour prendre ses oeuvres, et il a commencé à faire des photographies de ses enfants et c’est un magicien ! C’est une grande découverte ! Dernière question qui nous taraude que photographiez-vous pendant l'hiver, Jock Sturges ? Ha ha ! Rien ! Je photographie pendant l’été, dès que les gens sont relax, décontractés et à l’aise. En hiver, on est crispé et on a froid. En fait, dès que j’ai fini de parler avec vous, je vais direct dans le labo pour développer les pellicules de l’été dernier. On fait tous les tirages ici. C’est le rythme de l’année je travaille l’été et le reste de l’année je travaille avec le résultat. Mais je déteste être dans la chambre noire, pour moi, ma grande joie c’est d’être dans la lumière avec mes modèles, avec les gens que j’aime ! Fanny Jock Sturges Relié 200 pages Editeur Steidl Verlag 31 octobre 2014 Propos recueillis par Emilie Lemoine
Parolesde la chanson Ciel, Le Soleil Et La Mer (la) par Francois Deguelt. Il y a le ciel, le soleil et la mer. Il y a le ciel, le soleil et la mer. Allongés sur la plage. Les cheveux dans les yeux. Et le nez dans le sable. On est bien tous les deux. C'est
Ila mer vue du rivage Un brave marin hollandais, ferme et froid observateur, qui passe sa vie sur la mer, dit franchement que la première impression qu’on en reçoit, c’est la crainte. L’eau, pour tout être terrestre, est l’élément non respirable, l’élément de l’asphyxie. Barrière fatale, éternelle, qui sépare irrémédiablement les deux mondes. Ne nous étonnons pas si l’énorme masse d’eau qu’on appelle la mer, inconnue et ténébreuse dans sa profonde épaisseur, apparut toujours redoutable à l’imagination humaine. Les Orientaux n’y voient que le gouffre amer, la nuit de l’abîme. Dans toutes les anciennes langues, de l’Inde à l’Irlande, le nom de la mer a pour synonyme ou analogue le désert et la nuit. Grande tristesse de voir tous les soirs le soleil, cette joie du monde et ce père de toute vie, sombrer, s’abîmer dans les flots. C’est le deuil quotidien du monde, et spécialement de l’Ouest. Nous avons beau voir chaque jour ce spectacle, il a sur nous même puissance, même effet de mélancolie. Si l’on plonge dans la mer à une certaine profondeur, on perd bientôt la lumière ; on entre dans un crépuscule où persiste une seule couleur, un rouge sinistre ; puis cela même disparaît et la nuit complète se fait, c’est l’obscurité absolue, sauf peut-être des accidents de phosphorescence effrayante. La masse, immense d’étendue, énorme de profondeur, qui couvre la plus grande partie du globe, semble un monde de ténèbres. Voilà surtout ce qui saisit, intimida les premiers hommes. On supposait que la vie cesse partout où manque la lumière, et qu’excepté les premières couches, toute l’épaisseur insondable, le fond si l’abîme a un fond, était une noire solitude, rien que sable aride et cailloux, sauf des ossements et des débris, tant de biens perdus que l’élément avare prend toujours et ne rend jamais, les cachant jalousement au trésor profond des naufrages. L’eau de mer ne nous rassure aucunement par la transparence. Ce n’est point l’engageante nymphe des sources, des limpides fontaines. Celle-ci est opaque et lourde ; elle frappe fort. Qui s’y hasarde, se sent fortement soulevé. Elle aide, il est vrai, le nageur, mais elle le maîtrise ; il se sent comme un faible enfant, bercé d’une puissante main, qui peut aussi bien le briser. La barque une fois déliée, qui sait où un vent subit, un courant irrésistible, pourront la porter ? Ainsi nos pêcheurs du Nord, malgré eux, trouvèrent l’Amérique polaire et rapportèrent la terreur du funèbre Groënland. Toute nation a ses récits, ses contes sur la mer. Homère, les Mille et une Nuits, nous ont gardé un bon nombre de ces traditions effrayantes, les écueils et les tempêtes, les calmes non moins meurtriers où l’on meurt de soif au milieu des eaux, les mangeurs d’hommes, les monstres, le léviathan, le kraken et le grand serpent de mer, etc. Le nom qu’on donne au désert, le pays de la peur, », on aurait pu le donner au grand désert maritime. Les plus hardis navigateurs, Phéniciens et Carthaginois, les Arabes conquérants qui voulaient englober le monde, attirés par les récits du pays de l’or et des Hespérides, dépassent la Méditerranée, se lancent sur la grande mer, mais s’y arrêtent bientôt. La ligne sombre, éternellement couverte de nuages, qu’on rencontre avant l’équateur, leur impose. Ils s’arrêtent. Ils disent C’est la mer des Ténèbres. » Et ils retournent chez eux. Il y aurait de l’impiété à violer ce sanctuaire. Malheur à celui qui suivrait sa curiosité sacrilège ! On a vu, aux dernières îles, un colosse, une menaçante figure qui disait N’allez pas plus loin. » Ces terreurs, un peu enfantines, du vieux monde ne diffèrent en rien de ce qu’on peut voir toujours des émotions du novice, de la simple personne qui, venue de l’intérieur, tout à coup aperçoit la mer. On peut dire que tout être qui en a la surprise, ressent cette impression. Les animaux, visiblement, se troublent. Même au reflux, lorsque, lasse et débonnaire, l’eau traîne mollement au rivage, le cheval n’est pas rassuré ; il frémit et souvent refuse de passer le flot languissant. Le chien recule et aboie, injurie à sa manière la lame dont il a peur. Jamais il ne fait la paix avec l’élément douteux qui lui semble plutôt hostile. Un voyageur nous raconte que les chiens du Kamtchatka, habitués à ce spectacle, n’en sont pas moins effrayés, irrités. En grandes bandes, par milliers, dans les longues nuits, ils hurlent contre la vague hurlante, et font assaut de fureur avec l’océan du Nord. L’introduction naturelle, le vestibule de l’Océan, qui prépare à le bien sentir, c’est le cours mélancolique des fleuves du Nord-Ouest, les vastes sables du Midi, ou les landes de Bretagne. Toute personne qui va à la mer par ces voies est très-frappée de la région intermédiaire qui l’annonce. Le long de ces fleuves, c’est un vague infini de joncs, d’oseraies, de plantes diverses, qui, par les degrés des eaux mêlées et peu à peu saumâtres, deviennent enfin marines. Dans les landes, c’est, avant la mer, une mer préalable d’herbes rudes et basses, fougères et bruyères. Étant encore à une lieue, deux lieues, vous remarquez les arbres chétifs, souffreteux, rechignés, qui annoncent à leur manière par des attitudes, j’allais dire par des gestes étranges, la proximité du grand tyran, et l’oppression de son souffle. S’ils n’étaient pris par les racines, ils fuiraient visiblement ; ils regardent vers la terre, tournent le dos à l’ennemi, semblent tout près de partir, en déroute, échevelés. Ils ploient, se courbent jusqu’au sol, et ne pouvant mieux, fixés là se tordent au vent des tempêtes. Ailleurs encore, le tronc se fait petit et étend ses branches indéfiniment dans le sens horizontal. Sur les plages où les coquilles, dissoutes, élèvent une fine poussière, l’arbre en est envahi, englouti. Ses pores se fermant, l’air lui manque ; il est étouffé, mais conserve sa forme et reste là arbre de pierre, spectre d’arbre, ombre lugubre qui ne peut disparaître, captive dans la mort même. Bien avant de voir la mer, on entend et on devine la redoutable personne. D’abord, c’est un bruit lointain, sourd et uniforme. Et peu à peu tous les bruits lui cèdent et en sont couverts. On en remarque bientôt la solennelle alternative, le retour invariable de la même note, forte et basse, qui de plus en plus roule, gronde. Moins régulière l’oscillation du pendule qui nous mesure l’heure ! Mais ici le balancier n’a pas la monotonie des choses mécaniques. On y sent, on croit y sentir la vibrante intonation de la vie. En effet, au moment du flux, quand la vague monte sur la vague, immense, électrique, il se mêle au roulement orageux des eaux le bruit des coquilles et de mille êtres divers qu’elle apporte avec elle. Le reflux vient-il, un bruissement fait comprendre qu’avec les sables elle remporte ce monde de tribus fidèles, et le recueille en son sein. Que d’autres voix elle a encore ! Pour peu qu’elle soit émue, ses plaintes et ses profonds soupirs contrastent avec le silence du morne rivage. Il semble se recueillir pour écouter la menace de celle qui le flattait hier d’un flot caressant. Que va-t-elle bientôt lui dire ? Je ne veux pas le prévoir. Je ne veux point parler ici des épouvantables concerts qu’elle va donner peut-être, de ses duos avec les rocs, des basses et des tonnerres sourds qu’elle fait au fond des cavernes, ni de ces cris surprenants où l’on croit entendre Au secours !… Non, prenons-la dans ses jours graves, où elle est forte sans violence. Si l’enfant et l’ignorant ont toujours devant ce sphinx une stupeur admirative et moins de plaisir que de crainte, il ne faut pas s’en étonner. Pour nous-mêmes, par bien des côtés, c’est encore une grand énigme. Quelle est son étendue réelle ? Plus grande que celle de la terre, voilà ce qu’on sait le mieux. Sur la surface du globe, l’eau est la généralité, la terre est l’exception. Mais leur proportion relative l’eau fait les quatre cinquièmes, c’est le plus probable ; d’autres ont dit les deux tiers ou les trois quarts. Chose difficile à préciser. La terre augmente et diminue ; elle est toujours en travail ; telle partie s’abaisse, et telle monte. Certaines contrées polaires, découvertes et notées du navigateur, ne se retrouvent plus au voyage suivant. Ailleurs, des îles innombrables, des bancs immenses de madrépores, de coraux, se forment, s’élèvent et troublent la géographie. La profondeur de la mer est bien plus inconnue que son étendue. À peine les premiers sondages, peu nombreux et peu certains, ont-ils été faits encore. Les petites libertés hardies que nous prenons à la surface de l’élément indomptable, notre audace à courir sur ce profond inconnu, sont peu, et ne peuvent rien faire au juste orgueil que garde la mer. Elle reste, en réalité, fermée, impénétrable. Qu’un monde prodigieux de vie, de guerre et d’amour, de productions de toute sorte, s’y meuve, on le devine bien et déjà on le sait un peu. Mais à peine nous y entrons, nous avons hâte de sortir de cet élément étranger. Si nous avons besoin de lui, lui, il n’a pas besoin de nous. Il se passe de l’homme à merveille. La nature semble tenir peu à avoir un tel témoin. Dieu est là tout seul chez lui. L’élément que nous appelons fluide, mobile, capricieux, ne change pas réellement ; il est la régularité même. Ce qui change constamment, c’est l’homme. Son corps dont les quatre cinquièmes ne sont qu’eau, selon Berzélius sera demain évaporé. Cette apparition éphémère, en présence des grandes puissances immuables de la nature, n’a que trop raison de rêver. Quel que soit son très juste espoir de vivre en son âme immortelle, l’homme n’en est pas moins attristé de ces morts fréquentes, des crises qui rompent à chaque instant la vie. La mer a l’air d’en triompher. Chaque fois que nous approchons d’elle, il semble qu’elle dise du fond de son immutabilité Demain tu passes, et moi jamais. Tes os seront dans la terre, dissous même à force de siècles, que je continuerai encore, majestueuse, indifférente, la grande vie équilibrée qui m’harmonise, heure par heure, à la vie des mondes lointains. » Opposition humiliante qui se révèle durement, et comme avec risée pour nous, surtout aux violentes plages, où la mer arrache aux falaises des cailloux qu’elle leur relance, qu’elle ramène deux fois par jour, les traînant avec un bruit sinistre comme de chaînes et de boulets. Toute jeune imagination y voit une image de guerre, un combat, et d’abord s’effraye. Puis, observant que cette fureur a des bornes où elle s’arrête, l’enfant rassuré hait plutôt qu’il ne craint la chose sauvage qui semble lui en vouloir. Il lance à son tour des cailloux à la grande ennemie rugissante. J’observais ce duel au Havre, en juillet 1831. Une enfant que j’amenais là en présence de la mer sentit son jeune courage et s’indigna de ces défis. Elle rendait guerre pour guerre. Lutte inégale, à faire sourire, entre la main délicate de la fragile créature et l’épouvantable force qui en tenait si peu compte. Mais on ne riait pas longtemps, lorsque venait la pensée du peu que vivrait l’être aimé, de son impuissance éphémère, en présence de l’infatigable éternité qui nous reprend. — Tel fut l’un de mes premiers regards sur la mer. Telles mes rêveries, assombries du trop juste augure que m’inspirait ce combat entre la mer que je revois et l’enfant que je ne vois plus.
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Leslongueurs d'onde de la lumière visible vont de 0,4 mm (violet) à 0,7 mm (rouge), la correspondance entre fréquences et couleurs est donnée approximativement dans le tableau suivant : Figure
Un rêve presque unanime est le rêve de dormir sur la plage. Surtout quand il s'agit de passer des vacances à la plage, c'est cette charmante chambre d'hôtel avec un balcon face à la mer, qui est généralement aussi salée que l'eau. Cette même chambre de rêve nous laisse aussi quelque peu éloigné du contact réel avec la nature. Lorsque nous disons que nous avons campé plusieurs fois au bord de la plage, nous sommes mitraillés de questions suspectes, que nous trouvons même compréhensibles car nous, en tant que société, sommes habitués à vivre dans la peur. Mais calmez-vous, nous allons vous montrer comment il est possible de se garer et de dormir paisiblement face à la mer. 1. Choisissez un endroit sûr Cela semble assez évident, mais il est important de le dire ici, il ne s'agit pas d'aller à la première plage que vous trouverez et de vous arrêter pour dormir. Certains peuvent être très dangereux et il est important de prendre quelques précautions, telles que Demandez aux résidents si l'endroit est sécuritaire et s'il y a des vols fréquents là -bas; Choisissez une plage plus isolée ou à proximité de petits villages. Si c'est votre choix, notez si les maisons ont de hauts murs et des clôtures excessives, car c'est un indicateur de danger. 2. Salle de bain et baignoire Si vous avez cette structure dans votre camping-car, tant mieux, mais si ce n'est pas le cas, il y a toujours un moyen. Lorsque nous campons sur la plage, nous garantissons toujours un bain dans la douche qu'offre la plage elle-même. Il fait toujours froid, bien sûr, mais avec la chaleur, cela ne devient pas un problème, mais rappelez-vous que l'eau qui va au sol ne peut pas contenir de savon ni d'après-shampooing. Donc, pour ces occasions, il vaut la peine d'investir dans des produits qui ne nuisent pas à l'environnement et il y en a plusieurs et vous pouvez les acheter en ligne. 3. Nourriture Un article indispensable pour un campeur respectable est, au moins, un petit réchaud de camping. Il est "une main sur le volant" et garantit vos repas du petit déjeuner au dîner. Dans la mesure du possible, mangez dans les commerces locaux, mangez ce petit morceau de poisson car personne n'est en fer. 4. Ouvrir les rideaux Quoi qu'il en soit, profitez de la liberté que c'est d'être si près de la nature, laissez une petite fente du rideau ouverte pour que la lumière du jour vous réveille. Nous garantissons qu'il n'y a pas de meilleur réveil, prendre un café en regardant le soleil se lever du sable sur la plage. Nous pouvons garantir que c'est une sensation inoubliable, en plus d'aider à réguler le fonctionnement de votre corps et votre sommeil.
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c est la mer allée avec le soleil